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Pendant la période de l’hivernage, les populations de Dakar, particulièrement celles du quartier de Castor, vivent difficilement. Très en colère ces dernières interpellent l’Etat du Sénégal pour les sortir des eaux.
Beaucoup d’eaux dans les maisons, des affaires emportées au cours des fortes pluies, inquiétude des populations, risque d’électrocution… Les habitants du quartier de Castor crient à l’aide. Ils sont nombreux à dévoiler leur calvaire. Il est 09 heures à Castor, le soleil darde déjà ses rayons. Véhicules et passants tentent d’éviter les eaux stagnantes sur la voie. L’on constate des va-et-vient incessants sur la route embouteillée. Au bord la route, se trouve Samba Diallo, un père de famille habillé en tenue traditionnelle, tasse de café à la main. Interpelé sur la question des eaux de pluie ayant envahi leur quartier jusqu’à emporter des bagages, il s’exprime avec désolation.
«Notre maison est remplie d’eau. Pour nous déplacer dans la maison, nous avons posé des briques dans la cour pour pouvoir aller d’un endroit à l’autre», lance-t-il, vêtu d’un boubou de couleur verte. Il ajoute que lui et sa famille, sont exposés à des maladies. Pour preuve, il précise que son enfant âgé de trois ans souffrirait du paludisme. Samba Diallo garde des souvenirs amers: «tous nos bagages ont été emportés par les eaux, malgré que le gouvernement nous fait des promesses depuis plusieurs années en vain». Selon lui, rien ne justifie l’investissement annoncé sur l’évacuation des eaux de pluie. Ainsi, notre interlocuteur pense que l’Etat doit prendre ses responsabilités pour secourir ces populations.

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A quelque pas vers la Zone de captage, l’on a aperçu une femme de teint noir du nom de Fatoumata Ndiaye ayant un enfant sur le dos. Elle regrette le fait que les populations situées dans cette zone se sentent marginalisées. «Nous vivons une situation très grave mais on essaye de la gérer en faisant de telle sorte qu’on s’y habitue de plus en plus. Jusqu’à présent, on n’arrive pas à s’en sortir. Les eaux restent maîtresses des lieux», affirme la dame, une mère de cinq enfants. Qui voit son calvaire continuer avec l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Par amour pour ses enfants, Fatoumata Ndiaye indique qu’elle n’a pas dormi toute la nuit par peur de voir ses enfants être noyés dans les eaux ou vivre le danger d’être électrocutés. «Il faut que le gouvernement nous vienne au secours. Nous vivons une situation dramatique. Il vaut mieux nous assister que de gaspiller l’argent dans le football», s’énerve la dame. Pour sa part, Abdoulaye Ndiaye, un jeune garçon assis à côté de notre précédent interlocuteur, impute la faute au gouvernement. «La situation est trop compliquée surtout avec des embouteillages et l’eau qui occupe une très grand partie de la chaussée. Ce qui complique davantage la circulation routière. A côté des inondations qui polluent notre atmosphère, nous rencontrons d’énormes difficultés à trouver quelque chose pour nourrir. Nous n’avons même pas là où dormir avec le risque d’attraper une maladie. Il faut que le gouvernement nous aide», crie le jeune garçon.
La fin du calvaire des habitants de Castor n’est pas pour demain. La météo annonce d’autres pluies risquant de les plonger plus dans le désarroi des inondations. Malgré tout, ils implorent le ciel pour que leur situation s’améliore.
Aminata TOURE (Stagiaire)

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